Le calme, en politique, ne veut rien dire et n’est le symbole de rien. En politique gabonaise, l’adage prend tout son sens et décrit cette atmosphère indéfinissable qui peut signifier une chose et son contraire. À deux mois des élections présidentielle et législatives prévues le 2 septembre prochain, il règne à Libreville un calme rassurant pour les uns, à l’instar du Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, qui veut y voir le signe d’ « une démocratie apaisée ».
En revanche, pour le vice-président de l’Union nationale (UN), Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, ce calme est annonciateur d’une tempête. Celle qui se lèvera avec les prévisibles accusations de fraude électorale, auxquelles s’ajouteront les récriminations liées à un quotidien rendu difficile par la hausse des prix, les défaillances dans la fourniture des services de base, tels que l’accès à l’eau potable et à l’électricité, le ramassage des ordures ménagères, etc.