Assis à la terrasse de son luxueux appartement dans le quartier des « 200 villas », sous une chaleur suffocante, Crépin Mboli-Goumba, en sueur et verre de jus en main, discute au téléphone. Au bout du fil, un des leaders de l’opposition centrafricaine. Les deux hommes échangent sur le contenu de l’actuelle Constitution de la Centrafrique, que Faustin-Archange Touadéra entend faire modifier par référendum.
Crépin Mboli-Goumba est bien décidé à contrecarrer les plans du président centrafricain. Cet avocat et ancien ministre a participé activement, il y a un an, à la fondation du Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC), une plateforme regroupant les partis politiques de l’opposition et certaines associations de la société civile. Il en est le coordinateur et est donné à Bangui comme le numéro un des opposants. Pour lui, le référendum annoncé pour fin juillet comporte un risque majeur : l’imposition d’une présidence à vie de Touadéra, que l’opposition doit empêcher. Interview.
Jeune Afrique : Faustin-Archange Touadéra vient d’annoncer l’organisation d’un référendum constitutionnel. Quelle est la position de l’opposition que vous représentez ?