Politique

Au Sénégal, le lent retour au calme après de vives tensions

Depuis la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, le 1er juin, le pays est en proie à des violences qui ont fait 16 morts. Le Pastef et le gouvernement s’en rejettent la responsabilité.

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Mis à jour le 5 juin 2023 à 10:39

Le ministère de l’Intérieur a communiqué le 4 juin sur une « nette baisse des points de tension et des arrestations ». © JOHN WESSELS / AFP.

Au Sénégal, la tension retombe progressivement. Des heurts ont toutefois fait une nouvelle victime samedi 3 juin, portant à 16 le nombre officiel de morts depuis la condamnation, le 1er juin, de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison. Les Sénégalais continuent de redouter une arrestation du candidat déclaré pour la présidentielle de 2024.

Des milices privées ?

Dans un communiqué publié dimanche, les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) ont condamné « la répression meurtrière des forces de défense et de sécurité » et accusent le pouvoir d’utiliser « des milices privées » pour « mater » les populations civiles. Le parti de Sonko donne un bilan de 19 morts parmi les manifestants et continue d’exhorter les Sénégalais « à se défendre par tous les moyens et à riposter ».

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Le gouvernement dénonce pour sa part les « actes de vandalisme et de