Politique

Au Sénégal, la crainte de l’embrasement

L’armée a été déployée dans les rues de Dakar, alors que 15 personnes ont été tuées en deux jours à la suite de violence. De quoi faire craindre le pire si l’opposant Ousmane Sonko, condamné à deux ans de prison, était arrêté.

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Mis à jour le 3 juin 2023 à 16:45

Les affrontements entre forces de l’ordre et partisans d’Ousmane Sonko ont fait plusieurs victimes. © GUY PETERSON / AFP

Les appels à la retenue se multiplient au Sénégal et à l’étranger, après un déchaînement de violence qui a poussé les autorités à déployer l’armée à Dakar et qui fait craindre un embrasement en cas d’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, condamné le 1er juin à de la prison ferme.

La France « extrêmement préoccupée »

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, condamne la violence et « exhorte tous les acteurs à […] la retenue », a fait savoir un porte-parole. Langage similaire de la part de la France, qui se dit « extrêmement préoccupée »: Paris appelle « à cesser les violences et à résoudre cette crise, dans le respect de la longue tradition démocratique du Sénégal ».

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La Cedeao a, elle aussi, fait part de son « inquiétude » et appelé toutes les parties à « défendre la réputation louable du pays en tant que bastion de paix et de stabilité ».

De son côté, dans un communiqué