Au Zimbabwe, enfin une date pour les élections générales

Très attendues par l’opposition, la présidentielle, les législatives et les locales, qui s’annoncent tendues, auront lieu le 23 août, a finalement décidé le chef de l’État zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa.

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Mis à jour le 31 mai 2023 à 17:50

Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa à Harare, le 18 mai 2023. © Photo by Jekesai NJIKIZANA / AFP

Le président Emmerson Mnangagwa a fixé au 23 août 2023 le jour de la présidentielle, de l’élection des membres de l’Assemblée nationale et des conseillers locaux.

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La veille de cette décision, le chef de l’opposition, Nelson Chamisa, 45 ans, qui sera le principal rival du président sortant, 80 ans, avait exprimé son impatience, accusant Emmerson Mnangagwa d’entretenir « l’opacité sur les dates » de ces scrutins, qui étaient attendus depuis plusieurs mois.

Des irrégularités dans l’organisation

Durant cette période, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC, de Chamisa) a accusé la Zanu-PF (au pouvoir) de réprimer l’opposition. Des réunions ont notamment été interdites, et des responsables politiques arrêtés. Détenu depuis bientôt un an, Job Sikhala, député de la banlieue de Harare, a été condamné en mai pour entrave à la justice.

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De nombreuses irrégularités dans l’organisation des prochaines élections générales ont déjà été pointées ces derniers mois. La CCC a relevé de « graves anomalies » dans les listes électorales ainsi que « de nombreuses erreurs et omissions » dans l’inscription des électeurs. Des figures de l’opposition ont aussi affirmé avoir été rayées des listes. Le groupe local de défense des droits, Team Pachedu, a pour sa part remarqué des incohérences dans le découpage des circonscriptions, certaines coordonnées géographiques correspondant à des lieux situés en Antarctique.

Emmerson Mnangagwa, qui est au pouvoir depuis 2017, avait succédé à Robert Mugabe à la faveur d’un coup d’État avant de se faire élire président de justesse (50,8 %) l’année suivante, lors d’un scrutin marqué par des violences.

(avec AFP)