Pendant vingt-cinq ans, le lieutenant-colonel Jean-François Lhuillier a été un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), les services secrets français. Un choix de carrière assumé par ce militaire de carrière formé au 1er RPIMa de Bayonne, vivier traditionnel des services français.
Dans le livre qu’il vient de publier – L’homme de Tripoli. Mémoires d’agent secret* –, l’ancien espion revient dans le détail sur ce qu’il appelle « l’un des épisodes les plus marquants de [son] parcours », qui fut aussi l’un des derniers : son affectation en Libye, de juillet 2009 à mars 2012, soit au moment où les Occidentaux, France en tête, ayant décidé de le lâcher, le régime de Mouammar Kadhafi s’est effondré.
À Tripoli, Jean-François Lhuillier était dans une position paradoxale puisqu’il était une sorte d’espion « officiel », clairement identifié comme tel auprès des autorités,