Empêché il y a quelques jours de se rendre dans la province du Kongo-Central, puis témoin en début de semaine de l’arrestation brutale de l’un de ses principaux conseillers, Moïse Katumbi se dit déterminé à tenir tête au président Félix Tshisekedi, qu’il compte affronter dans les urnes en décembre prochain. Il en est convaincu : le bilan « médiocre » du président sortant jouera en sa défaveur, et lui a toutes ses chances. Mais encore faut-il, insiste-t-il, que le scrutin soit transparent.
Jeune Afrique : Vous étiez présent ce mardi 30 mai lorsque votre conseiller spécial, Salomon Idi Kalonda, a été arrêté à l’aéroport de N’Djili par les renseignements militaires. Vous a-t-on dit pourquoi ?
Moïse Katumbi : Aucune explication n’a été donnée. Nous entendons maintenant dire qu’on lui reproche d’avoir un chauffeur militaire et d’avoir porté une arme à feu sans autorisation, mais tout cela est faux. D’ailleurs, il n’a pas été arrêté comme vous le dites, mais enlevé par des éléments de la garde présidentielle. Ils se sont saisis de lui, sans présenter aucun document.