Dans le marigot politique camerounais, les obsèques des personnalités sont autant des moments de lamentations publiques que des opportunités de positionnement politique. En avril dernier, la cérémonie d’inhumation de Jean-Bernard Ndongo Essomba, ancien président du groupe parlementaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) à l’Assemblée nationale, décédé le 17 mars, n’a pas fait exception.
Le décès du parlementaire, membre du comité central de la formation présidentielle depuis sa création en 1985, a en effet ravivé les ambitions dans son département d’origine et d’élection : la Lekié. Deux acteurs politiques se sont affrontés en coulisses, afin de s’affirmer et devenir le nouvel homme fort de la circonscription : Henri Eyebe Ayissi, ministre du Cadastre et des Affaires foncières, et Benoît Ndong Soumhet, ministre chargé de mission à la présidence de la République. Un duel fratricide interne au parti au pouvoir.