Le 20 mai, le Cameroun a célébré sa fête de l’unité avec une puissante parade militaire dans les artères de Yaoundé. Mais, à moins de 200 kilomètres de la capitale, se déroule une guerre fratricide entre l’armée camerounaise et les séparatistes anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, deux régions en proie à un conflit meurtrier depuis 2016. Là-bas, les populations prises entre deux feux paient le prix fort de la guerre.
Vendredi 19 mai, cinquante femmes – une trentaine selon les autorités locales – ont été enlevées sur la route de Big Babanki, dans le département de la Mezam (région du Nord-Ouest). Celles-ci étaient en train de manifester pour dénoncer le couvre-feu et la « taxe de libération » imposés par des séparatistes armés et partisans de l’indépendance de l’Ambazonie opérant dans les environs Kedjom Keku.