Les masculinistes les plus endurcis auront beau se remuer les méninges, pas certain qu’ils trouvent à redire. À regarder de près en effet, la liste des femmes africaines qui ont fait l’Histoire depuis l’antiquité, comme Cléopâtre, est longue. En revanche, les modèles féminins ne se bousculent pas depuis près de deux cents ans, notamment quand Abla Pokou, princesse ashanti, est devenue reine des Baoulés, au 18e siècle, ou encore quand Seh-Dong-Hong-Beh a dirigé l’armée des célèbres amazones du Dahomey, en 1851. Où sont donc passées les femmes de pouvoir ?
Sans faire de raccourci hasardeux, il faut reconnaître que le contexte a évolué. Le temps des conquistadors et autres bellicistes en quête de construction ou de destruction d’empires est derrière nous, et les occasions d’idolâtrer des héros et des héroïnes s’amenuisent – même si un président noir a été élu en 2008 à la tête de la