Économie

La RDC peut-elle résister à la crise de la farine de maïs ?

Alors que les espaces du Grand Katanga et du Grand Kasaï font face à une flambée des prix de la farine de maïs, Kinshasa se déploie en Zambie et en RSA pour étouffer une crise sociale dans un climat électoral déjà tendu.

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Par - à Kinshasa
Mis à jour le 19 mai 2023 à 19:49

D’ici au 15 juin, Lusaka va mettre à la disposition de la RDC un stock de 50 000 tonnes de farine de maïs. © Junior Kannah/AFP

Pour Vital Kamerhe, vice-premier ministre et ministre congolais chargé de l’Économie, le risque de compromission de la paix sociale et de la sûreté de l’État, découlant de la rareté prolongée de la farine de maïs, est bien réel.

Dans son rapport au Premier ministre sur cette situation, que Jeune Afrique a consulté, Kamerhe explique que le besoin annuel en maïs dans les espaces du Grand Katanga et du Grand Kasaï est estimé à près de 1 050 000 tonnes, contre une production locale limitée à 250 000 tonnes. Et d’ajouter que ce déficit est généralement couvert par les importations qui proviennent principalement de Zambie, et dans une moindre mesure d’Afrique du Sud.

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Seulement, la Zambie a depuis un moment restreint ses exportations vers la RDC, relève Vital Kamerhe, « pour combler en priorité leur propre demande intérieure en raison de la diminution des stocks après l’exportation vers