Dans sa grande bénévolence, le Parlement ougandais a adopté, le 2 mai, une version « light » – si l’on peut dire – de ce qui est sans doute la loi homophobe la plus répressive au monde. À la demande expresse du président Yoweri Museveni, dont le pédigrée en la matière est pourtant largement documenté, les dispositions criminalisant le simple fait d’être homosexuel, lesbienne ou bisexuel, ainsi que l’obligation faite à chaque citoyen de dénoncer tout « comportement sexuel anormal » observé chez son voisin ou au sein de sa propre famille, ont été, non sans débat, abandonnées.
Demeure la très lourde pénalisation de la relation elle-même, les actes d’homosexualité étant passibles de la prison à perpétuité, voire de la peine de mort en cas de récidive. Commentaire de la présidente du Parlement de Kampala : « Nous avons une culture à protéger. L’Occident ne viendra pas gouverner l’Ouganda. »