Mohamed Bazoum : « Armer les civils pour combattre les terroristes est une tragique erreur »
Mali, Burkina, sentiment anti-français, Wagner, démocratie, corruption… Le président nigérien livre sa part de vérité. Quitte à déranger. Interview exclusive.
N’attendez pas de lui qu’il relaie le narratif en vogue à Bamako, à Ouagadougou et sur les réseaux sociaux russolâtres, selon lequel les groupes armés jihadistes seraient en débandade au Sahel. Ancien étudiant en philosophie de l’université de Dakar, chef de l’État du Niger depuis le 2 avril 2021, Mohamed Bazoum est un homme lucide qui se garde bien de sous-estimer un ennemi dont l’emprise territoriale ne cesse de s’étendre dans la région.
Aucune mansuétude à l’égard des putschistes
Le voudrait-il que la réalité aurait vite fait de le rappeler à l’ordre. Dimanche 7 mai, sept gardes nationaux nigériens ont été tués par l’explosion d’une mine à Samira, dans la zone dite des trois frontières : les terroristes qui l’avaient posée venaient du Burkina Faso.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus
- Le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis
- Les piliers d’Alain Ebobissé, bâtisseur de projets made in Africa pour Africa50
- Ali Bongo évincé du PDG : quand le parti renie celui qu’il a adoré
- Cinq intellectuels africains qui bousculent le prêt-à-penser
- Ni Chine, ni Russie : les investisseurs préférés de l’Afrique viennent d’Europe, affirme une étude