Politique

Comment les attentats de Casablanca ont changé le Maroc

Au lendemain des attentats de 2003, alors que le rouleau compresseur sécuritaire se met en branle, visant en priorité les milieux “salafistes”, le roi Mohammed VI opte pour une approche politique afin de reprendre la main dans le champ religieux.

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Mis à jour le 17 mai 2023 à 14:40

Meeting du PJD, à Larache, dans la région Tanger-Tétouan-El Hoceima, le 1er octobre 2016. © FADEL SENNA/AFP

ATTENTATS DE CASABLANCA : VINGT ANS APRÈS (2/2) – Au lendemain du discours royal annonçant « la fin du laxisme », le Parlement marocain adopte dans l’urgence et à la quasi-unanimité une loi anti-terroriste, que beaucoup considèrent comme une version locale du « Patriot Act » américain.

Même Mustapha Ramid, alors député et considéré comme le plus ultra des islamistes du PJD, renonce à ses diatribes enflammées et vote « oui ». Le texte prévoit notamment la prolongation de la garde à vue, la violation du secret de la correspondance, la possibilité de perquisitionner à n’importe quel moment, l’aggravation des sanctions pénales, ainsi que la restriction des droits de la défense.

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