Il a suffi au président Kaïs Saïed de ne pas paraître pendant onze jours, à la fin du mois de mars, pour que les Tunisiens s’inquiètent et se perdent en conjectures. Faute de communication officielle de la présidence, les questionnements sur l’état de santé du président ont été alimentés par un post de l’ancien ministre des Affaires étrangères, le sulfureux Rafik Bouchlaka, gendre du non moins controversé Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha. Celui-ci affirmait que le chef de l’État était hospitalisé à l’hôpital militaire de Tunis. Plus prudent, Ahmed Nejib Chebbi, dirigeant du Front de salut national (FSN), qui regroupe plusieurs partis d’opposition, demandait quant à lui au gouvernement de préciser si l’absence de Kaïs Saïed était motivée par son état de santé.
Quelques jours plus tard, c’est le président lui-même qui balayait en quelques mots toutes les rumeurs. Sans rien dire sur