Depuis le 17 avril 2023, le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, est sous les verrous. À 81 ans, il est poursuivi par les autorités tunisiennes pour « complot en vue de porter atteinte à la sûreté intérieure de l’État ». Un chef d’accusation passible de la peine de mort – d’autant que le président Kaïs Saïed a remis en question le moratoire en vigueur depuis 1991.
Du déjà vécu pour le natif d’El Hamma (Sud-Est), dont le président Bourguiba avait réclamé la tête après les attentats du Mouvement de la tendance islamique (MTI) le 2 août 1987 contre quatre hôtels à Sousse et Monastir (Est). Ghannouchi avait alors écopé des travaux forcés à perpétuité et ne devra sa grâce, en mai 1988, qu’à la prise du pouvoir par Zine el-Abidine Ben Ali, le 7 novembre 1987.