Condamné à six ans de prison pour viol aggravé par la Cour d’assises de Paris, le 24 février dernier, avec mandat de dépôt immédiat, la star de la pop arabe d’origine marocaine Saâd Lamjarred a déjà quitté la prison de la Santé où il était détenu, ce jeudi 20 avril en fin d’après-midi, pour rejoindre les siens.
Ses avocats, parmi lesquels Me Fedida, qui avaient fait appel du verdict, ont obtenu sa libération provisoire, selon une source proche de la famille, en contrepartie d’une caution financière très importante, dans l’attente que l’affaire soit rejugée. Saâd Lamjarred est toutefois maintenu sous contrôle judiciaire.
Cette remise en liberté intervient à la veille de l’Aïd El Fitr. Et elle suscite déjà l’ire de nombreux militants et militantes féministes, qui critiquent durement la décision de la justice française. De son côté, le père de la star, le chanteur Bachir Abdou, a lui aussi réagi, se disant « très heureux de pouvoir passer l’Aïd avec son fils ».
Contacté par JA, la défense de Saâd Lamjarred n’a pas souhaité commenter cet énième rebondissement dans le procès du chanteur marocain, reconnu coupable en février par les jurés des Assisses (par 7 voix contre 9) d’avoir violé et frappé une jeune femme dans une chambre d’hôtel dans la capitale française en octobre 2016.
De son côté, Maître Descoubes, l’avocat de la victime – Laura P. – est resté injoignable.
