Économie

Pourquoi le franc CFA est devenu une valeur refuge au Nigeria

Ces derniers mois, les Nigérians se sont rués sur le F CFA. Cette hausse de la demande pourrait perturber la stabilité des agrégats économiques dans les pays concernés.

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Mis à jour le 27 avril 2023 à 12:59

Billets de francs CFA de l’Afrique centrale (Cameroun, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale, Centrafrique, Congo). © Vincent Fournier/JA

Peu de temps avant les élections présidentielles, la Banque centrale du Nigeria (CBN) a introduit de nouveaux billets de 200, 500 et de 1 000 nairas. Cette décision s’est accompagnée par la limitation du retrait d’argent en espèces. Ces mesures censées lutter contre la contrefaçon, l’achat de votes et l’inflation par la diminution de la masse monétaire, couplées à la dépréciation du naira – qui a perdu officiellement jusqu’à 191 % de sa valeur par rapport au dollar en dix ans – ont entraîné une hausse de la demande pour le franc CFA provenant des pays voisins de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac : Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa : Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), en tant que « devise refuge ».

À tel point que cinq États du