Peu de temps avant les élections présidentielles, la Banque centrale du Nigeria (CBN) a introduit de nouveaux billets de 200, 500 et de 1 000 nairas. Cette décision s’est accompagnée par la limitation du retrait d’argent en espèces. Ces mesures censées lutter contre la contrefaçon, l’achat de votes et l’inflation par la diminution de la masse monétaire, couplées à la dépréciation du naira – qui a perdu officiellement jusqu’à 191 % de sa valeur par rapport au dollar en dix ans – ont entraîné une hausse de la demande pour le franc CFA provenant des pays voisins de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac : Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa : Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), en tant que « devise refuge ».
À tel point que cinq États du