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Le siège du FMI à Washington, le 5 avril 2023, annonçant la tenue des Rencontres du printemps. © Daniel SLIM / AFP.

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Le FMI et la Banque mondiale face à un printemps de crises

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Chine – États-Unis : un divorce à risque pour l’Afrique

Le dynamisme économique du continent fait aussi sa fragilité. Si la rupture entre Washington et Pékin était consommée, l’intégration régionale serait le salut des économies du continent.

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Par - à Washington
Mis à jour le 20 avril 2023 à 10:19

Le président chinois Xi Jinping au sommet des dirigeants du G20 à Nusa Dua, en Indonésie, le 16 novembre 2022. © REUTERS/Willy Kurniawan/Pool

Selon un vieux proverbe africain, lorsque les éléphants se battent, l’herbe est piétinée. Aujourd’hui, le FMI a chiffré cette sagesse ancestrale : un rapport publié à l’occasion des Réunions de printemps du Fonds et de la Banque mondiale souligne que c’est l’Afrique subsaharienne qui risque de souffrir le plus de la menace de rupture entre les États-Unis et la Chine, ainsi que d’une « fragmentation géoéconomique » plus large. Selon le FMI, il pourrait en coûter à la région une perte de croissance économique de 4 %.

« Au cours des deux dernières décennies, l’Afrique subsaharienne a forgé des alliances économiques et commerciales avec de nouveaux partenaires économiques », indique le FMI. « Si la région a bénéficié d’une intégration mondiale accrue au cours de cette période, l’émergence d’une fragmentation géoéconomique a mis en évidence des inconvénients potentiels. Par rapport à d’autres régions, l’Afrique subsaharienne est celle qui risque de perdre le plus dans un monde gravement fragmenté. »