À Bukavu, sur la presqu’île de la Botte, l’Assemblée provinciale devait se réunir en séance plénière, le 15 avril dernier. Mais au même moment, l’hôtel Rivière Ruzizi, situé dans l’est de la ville, accueillait lui aussi une réunion des députés provinciaux. Et pour cause : depuis la fin de novembre, l’organe législatif de la province du Sud-Kivu, composé de 48 députés, s’est scindé en deux bureaux, et chacun clame sa légitimité.
Cinq motions de censure
La crise est si sérieuse que Kinshasa a décidé de réagir. Par la voix du vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, le gouvernement a annoncé la suspension pour une durée indéterminée des activités de l’Assemblée, et ce, à compter du 14 avril, « pour prévenir tout trouble à l’ordre public ».