Les murs qui tremblent, le son sourd des bombardements antiaériens, l’épaisse fumée noire qui obscurcit le ciel dès le petit matin… En quatre jours, les habitants de Khartoum, qui n’avaient jamais été exposés à la guerre, ont dû s’habituer à ce funèbre quotidien. Un bilan provisoire recense 248 morts et 2 460 blessés sur tout le territoire.
Aux origines de ce conflit amorcé le 15 avril, deux frères ennemis : le général Abdel Fattah al-Burhane, qui gouverne à la fois l’armée et le Conseil de souveraineté, et celui qui le seconde à la tête du régime militaire en place depuis 2021, le général Mohamed Hamdan Dagalo, alias « Hemetti », patron des redoutables Forces de soutien rapide (FSR).