C’est un coup de fil du lundi 17 avril entre Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, et son homologue française Catherine Colonna qui a peut-être scellé le sort de la visite d’État que le président Abdelmadjid Tebboune devait effectuer en France les mardi 2 et mercredi 3 mai prochains. Au cour de cet échange, le deuxième entre les deux diplomates depuis la nomination d’Attaf le 16 mars dernier, le ministre algérien a informé son interlocutrice du souhait de Tebboune de reporter sa visite à une date ultérieure. Principal motif invoqué par Ahmed Attaf : les « livrables » ne sont pas suffisants. En clair : les deux parties n’avaient pas d’annonces substantielles à faire (initiatives conjointes, gros contrats…), à l’issue de la visite, pour justifier sa tenue début mai.

Le président français Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune avant leur rencontre bilatérale au palais présidentiel d’Alger, le 25 août 2022. © Ludovic Marin/AFP