ÉDITORIAL – Jamais, de mémoire d’électeur sénégalais, la situation n’avait été aussi nébuleuse ! À seulement dix mois de la présidentielle, dont le premier tour se déroulera le 25 février 2024, aucune des trois principales coalitions politiques ne sait qui sera son candidat. Et pour cause : les intéressés, ou supposés tels, ne sont même pas assurés à ce jour de pouvoir légalement participer à la compétition.
Ni le président Macky Sall, dont une éventuelle troisième candidature reste contestée par ses opposants et soumise au feu vert du Conseil constitutionnel, ni Ousmane Sonko, le leader du Pastef et principal adversaire du chef de l’État, qui n’en a toujours pas fini avec ses déboires judiciaires, ni Khalifa Sall, l’ancien maire socialiste de Dakar, et Karim Wade, candidat putatif du PDS de son père, Abdoulaye, suspendus à une éventuelle amnistie pour recouvrer leur éligibilité.