Selon Noël Tshiani, candidat à la présidentielle de 2018 en RDC, seuls les citoyens nés de père et de mère congolais sont légitimes à accéder aux plus hautes fonctions de l’État – dont la présidence de la République. Préoccupé par un risque « d’infiltration » de « mercenaires » au sommet de l’État, ce patriote, que l’on présume ethniquement pur, avait déposé en juillet 2021 une proposition de loi barrant la voie du pouvoir aux Congolais ethniquement impurs. Celle-ci avait été rapidement écartée.
Mais le contexte a évolué depuis : Moïse Katumbi, qui a eu la bien curieuse idée de naître d’un père grec et l’audace de rompre avec la coalition pro-Tshisekedi en 2022, a poussé le vice jusqu’à se faire investir candidat à la présidentielle de décembre 2023 par son parti. Désormais, le président de l’Assemblée nationale de la RDC, Christophe Mboso, se montre ouvert à l’examen de la proposition