Économie

Projet Riyadh Air : péril sur les ressources humaines des compagnies africaines ?

Pour Mesfin Tasew, le patron d’Ethiopian Airlines, la naissance annoncée d’un nouveau transporteur géant dans le Golfe « prendra certainement du trafic » aux compagnies africaines et présente un risque réel de « fuite des cerveaux ».

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Mis à jour le 14 avril 2023 à 11:05

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman, 18 novembre 2022. © Athit Perawongmetha/AP/SIPA

Avec une commande ferme de 39 Boeing 787-9 jets et des options pour 33 autres, soit un montant estimé par la Maison-Blanche à 37 milliards de dollars, le fonds souverain saoudien n’entend pas faire les choses à moitié pour le lancement de sa future compagnie, Riyadh Air.

Cette dernière, dont la création a été annoncée début mars par le prince héritier d’Arabie saoudite et président du fonds d’investissement public (PIF), Mohammed ben Salmane, a pour objectif de desservir « plus de 100 destinations et 30 millions de passagers d’ici à 2030 ».

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Après Emirates, Qatar Airways ou Turkish Airlines, ce nouvel acteur « prendra très certainement une grande partie du trafic en Afrique », a estimé Mesfin Tasew, directeur général d’Ethiopian Airlines, lors d’une conférence de presse organisée par l’Association des compagnies aériennes africaines (Afraa) le 13 avril.

Ethiopian Airlines pas épargné

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