Au bout du couloir, une double-porte stoppe les regards des curieux. Comme au rez-de-chaussée, où les visiteurs sont invités à laisser leur identité et leurs papiers, il faut montrer patte blanche pour avancer plus avant, dans les bureaux du deuxième personnage de la République, Marcel Niat Njifenji. Un service de sécurité y est déployé. Puis un secrétariat, qui gère l’agenda du maître des lieux. Au cinquième et avant-dernier étage du palais des Congrès de Yaoundé, le président du Sénat reçoit. Sa présence est rare – seulement quelques rendez-vous par session parlementaire – mais le patriarche reste accessible. On vient lui rendre hommage, recueillir les conseils de l’expérimenté homme d’État et – plus rarement – ses confidences.

Nommé à la tête du Sénat en 2013, le sénateur de l’Ouest vient d’être reconduit à son poste dix ans plus tard, malgré son âge et une santé précaire. © DR