Dans le taxi qui nous amène à Keur Massar, notre conducteur s’agace. Nous aussi. Cela fait près de deux heures que nous avons quitté le centre administratif de Dakar pour rejoindre cette grande ville de banlieue, érigée en département en 2021, et le véhicule est coincé dans les interminables bouchons occasionnés par les allées et venues de camions maliens remplis de marchandises.
Mais le calvaire vécu sur cette route « nationale » aurait pu être évité si notre chauffeur n’avait pas délibérément fait le choix, abusant de notre méconnaissance des lieux, d’éviter le péage de l’autoroute de l’Avenir (complètement achevée en 2016), qui relie la capitale sénégalaise à l’Aéroport international Blaise-Diagne (AIBD). Pour 1 000 F CFA (1,52 euro), elle nous aurait permis de rejoindre Keur Massar en une heure, bouchons compris – c’est déjà deux fois plus que les 30 minutes promises par Eiffage, qui en a la maintenance.
