Les derniers sacs viennent d’être chargés dans le mototaxi. Une dizaine de sacs de sel de 23 kg, que Daouda K. espère vendre 2 500 F CFA dans les communes environnantes. Auparavant, ces sacs s’échangeaient à 600 F CFA, 800 F CFA maximum. Mais, rareté oblige, les prix ont flambé ces derniers mois. Et pour cause : cette cargaison de sel, que l’exploitant malien regarde partir avec un air anxieux, est sans doute l’une des dernières qu’il pourra vendre cette année.

Pendant le dernier hivernage, les eaux de pluies ont été redirigées vers le lac Rose, et cet excès d’eau a déséquilibré son écosystème. Depuis, il ne produit plus de sel et a perdu son aspect rose, privant le secteur du tourisme et l’industrie du sel, employant 1500 personnes, de leurs revenus. À Keur Massar, le 6 avril 2023. © Sylvain Cherkaoui pour JA