Au Burkina Faso, le capitaine Traoré remanie l’armée
Le président de transition du Burkina Faso a nommé de nouveaux responsables à la tête de l’armée pour mener la « guerre » aux groupes jihadistes et reconquérir leurs bastions.
Selon un décret présidentiel transmis dans la soirée du vendredi 31 mars, le capitaine Ibrahim Traoré a remplacé le chef d’état-major général des armées, le colonel-major David Kabré, en poste depuis février 2022, par le colonel-major Célestin Simporé.
Jusque-là chef d’état-major adjoint, Célestin Simporé avait présidé en octobre 2022 les assises nationales ayant désigné le capitaine Traoré comme président de transition, peu après son accession au pouvoir en septembre.
« Nouveau cap »
Le capitaine Traoré a également nommé le colonel Théophile Nikiema au poste de chef d’état-major de l’armée de terre. Aucune explication n’a été donnée à ces changements qui interviennent alors que le Burkina est confronté à une multiplication d’attaques meurtrières attribuées aux jihadistes.
« Ce sont des meneurs d’hommes, chargés de conduire et coordonner les offensives au front dans la guerre pour la reconquête du territoire, voulue par le chef de l’État », a expliqué à l’AFP une source sécuritaire de haut rang, y voyant le « passage à un nouveau cap, celui de l’offensive et la traque des terroristes ».
Depuis une récente acquisition de moyens de combats aériens, l’armée diffuse régulièrement des vidéos de frappes sur des colonnes ou des regroupements de jihadistes présumés, assurant que la reconquête et la sécurisation de l’ensemble du territoire est en cours, alors que les jihadistes contrôlent environ 40% du pays.
(Avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis
- Les piliers d’Alain Ebobissé, bâtisseur de projets made in Africa pour Africa50
- Ali Bongo évincé du PDG : quand le parti renie celui qu’il a adoré
- Cinq intellectuels africains qui bousculent le prêt-à-penser
- Ni Chine, ni Russie : les investisseurs préférés de l’Afrique viennent d’Europe, affirme une étude