Oscar Pistorius ne bénéficiera pas d’une libération conditionnelle. L’ex-champion paralympique sud-africain, condamné il y a dix ans pour le meurtre de sa compagne Reeva Steenkamp, restera en prison, a statué une commission pénitentiaire ce 31 mars.
« Le détenu n’a pas terminé la période de détention minimale, comme l’a décidé la Cour suprême d’appel », soit la dernière instance à avoir condamné Pistorius en 2017 après de multiples appels, affirment les services pénitentiaires dans un bref communiqué.
Une commission ad hoc s’est réunie dans la matinée à la prison d’Atteridgeville, près de Pretoria, où l’ex-athlète aujourd’hui âgé de 36 ans purge une peine de 13 ans et cinq mois de prison. La loi sud-africaine prévoit qu’un condamné pour meurtre puisse bénéficier d’une libération anticipée une fois la moitié de sa peine écoulée.
Réexamen dans un an
Dans un bref mémo daté du 28 mars, la Cour suprême d’appel a expliqué considérer que la peine infligée à l’ancien sportif débutait à partir de la date de sa condamnation en 2017 et non à partir de sa première condamnation en 2014 – à cinq ans de prison, alors pour « homicide involontaire ». « La demande a été refusée » et « sera réexaminée dans un an », a précisé l’avocate de la famille de la victime, Me Tania Koen, saluant la décision.
Le porte-parole des services pénitentiaires, Singabakho Nxumalo, a précisé devant la presse qu’Oscar Pistorius n’aura complété le minimum requis qu’en août 2024, date à laquelle il pourra redemander une libération anticipée.
Il était éligible depuis juillet 2021, avait pourtant annoncé l’administration pénitentiaire depuis des mois. Les parents de Reeva Steenkamp avaient fait savoir leur opposition à sa libération anticipée, estimant qu’Oscar Pistorius n’avait jamais dit la vérité.
(avec AFP)