À peine quatre mois. Au 23 mars, il restait à peine quatre mois de réserves de change au Kenya pour couvrir ses importations – soit 6 550 milliards de dollars contre 6 939 milliards le mois dernier, une nouvelle baisse constatée par les données de la Banque centrale. Quatre mois d’importation, c’est le niveau critique.
Le Kenya n’est évidemment pas le seul importateur net en Afrique à souffrir d’une pénurie de devises provoquée par la pandémie et par la guerre en Ukraine, doublée d’une flambée des prix des produits de base. « Près de 70 % des économies africaines sont confrontées à de graves problèmes de devises. Certains pays ont cessé d’allouer des devises fortes pour l’importation de produits de base, comme le thé au Kenya« , explique Moses Kuria, secrétaire du cabinet du commerce kényan. « C’est une situation très regrettable. »
Secret de Polichinelle
Au début du mois de mars,