« Je regarde la photo de ma carte d’électeur, et je me demande si c’est vraiment moi. » Samedi 25 mars, alors qu’il vient de récupérer ladite carte dans un bureau d’enregistrement de Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, Corneille Nangaa se moque publiquement de la qualité du cliché qui figure sur le document. Mais la pique vise bien moins les agents de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui lui font face que Denis Kadima, son successeur à la tête de l’organe chargé d’organiser les scrutins de décembre.
Plusieurs fois déjà, Corneille Nangaa a critiqué le processus en cours. Depuis qu’il s’est engagé en politique, qu’il a fondé son propre parti — l’Action pour la dignité du Congo et de son peuple (ADCP), le 25 février dernier – et qu’il a annoncé sa candidature à la magistrature suprême, il n’a cessé de remettre en cause l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, censée se terminer à la fin de mars.