Majoritaire au sein de l’Assemblée nationale constituante, le parti islamiste tunisien Ennahdha n’en finit plus d’inquiéter. Alors que, durant toute la campagne électorale, elle s’était évertuée à rassurer les Tunisiens – et les investisseurs -, la formation de Rached Ghannouchi et de Hamadi Jebali multiplie désormais les dérapages. Dernier en date : les folles déclarations de l’un de ses élus, Sadok Chourou, qui dirigea sa branche armée à la fin des années 1980. En plein débat à l’Assemblée, le 24 janvier, sur la situation socioéconomique préoccupante que connaît le pays, Chourou a estimé que les grévistes et les manifestants étaient des « apostats » passibles de la charia – une première dans l’hémicycle. Il propose donc « de les écarteler, de les crucifier ou de les exécuter ». Pour un parti prétendument modéré…

Sadok Chourou dirigea la branche armée d’Ennahdha à la fin des années 1980. © D.R.
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