Il y a cinq ans, l’idée paraissait bonne : passer d’une élection présidentielle à un seul tour à un scrutin à deux tours. En janvier 2018, moins de deux ans après la reconduction d’Ali Bongo Ondimba au pouvoir, le Parlement gabonais réuni en Congrès extraordinaire avait adopté un projet de révision constitutionnelle allant en ce sens. Le porte-parole de la présidence de l’époque, Ike Ngouoni, depuis incarcéré, s’était même félicité d’une « avancée en matière de démocratie ». Cinq ans plus tard, la réforme est en passe d’être enterrée avant même d’avoir eu l’occasion d’être appliquée.

Le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, au palais présidentiel, à Libreville, le 1er mars 2023. © LUDOVIC MARIN/AFP