L’inflation du prix du carburant aura coûté presque aussi cher à Kenya Airways que la crise du Covid. La compagnie aérienne kényane a annoncé le 27 mars les deuxièmes pires résultats de son histoire, avec une perte de 290 millions de dollars (268 millions d’euros) en 2022.
En 2021, l’entreprise, propriété de l’État kényan (48,9 % du capital) et du groupe Air France-KLM (7,8 %), avait essuyé 120 millions de dollars de pertes, après avoir enregistré en 2020 la plus mauvaise année de son histoire – une perte triplée par rapport à 2019, à 329,6 millions de dollars, et un chiffre d’affaires en recul de 59 %.
3,7 millions de passagers
La compagnie aérienne a transporté l’année dernière quelque 3,7 millions de passagers, en hausse de 68 % sur un an, mais toujours en dessous des niveaux pré-pandémie. Les activités de fret ont cru de 3,5 %.
« Sans l’impact des pertes liées au change et l’augmentation anormale du coût du carburant, nous aurions réalisé un bénéfice d’exploitation », a tenu à souligner le PDG de la compagnie aérienne, Allan Kilavuka, sur Twitter, faisant allusion à l’affaiblissement du shilling kenyan.
Kenya Airways, qui a fait face à une grève d’ampleur de ses pilotes en novembre, connait des pertes chroniques, malgré les millions de dollars injectés par l’État kényan.
(avec AFP)