Le message est clair, la mise en garde sérieuse. « La chose la plus importante qu’ils puissent faire en matière économique est de trouver un accord avec le FMI« , a répondu M. Blinken à une question lors d’une audition devant le Sénat américain, mercredi 22 mars, à Washington.
« Nous les encourageons fortement à le faire, parce que le risque est que l’économie s’effondre », a ajouté le chef de la diplomatie américaine.
Situation très dangereuse
La Tunisie, en proie à une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de 2 milliards de dollars. Mais les discussions entre les deux parties semblent faire du surplace depuis un accord de principe annoncé à la mi-octobre.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a aussi averti lundi que la situation en Tunisie était « très dangereuse », évoquant même un risque d’ »effondrement » de l’État susceptible de « provoquer des flux migratoires vers l’Union européenne et d’entraîner une instabilité dans la région MENA » (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
Une analyse que Tunis s’est empressé de rejeter, la qualifiant de « disproportionnée ».
Inquiétudes également politiques
Antony Blinken a également fait part des inquiétudes des États-Unis vis-à-vis de la situation politique depuis que le président Kaïs Saïed s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021.
Les principaux partis d’opposition dénoncent en effet une « dérive autoritaire » qui fait vaciller la jeune démocratie issue de la première révolte du Printemps arabe en 2011.
(Avec AFP)