André-Alain Atundu n’est pas le premier cacique du Front commun pour le Congo (FCC) à tourner le dos à Joseph Kabila. Sans doute n’est-il pas non plus le plus influent. Mais c’est parce que son nom vient s’ajouter à une liste déjà fournie, sur laquelle figurent ceux d’Évariste Boshab ou d’Adolphe Lumanu, que cette nouvelle défection n’est pas à sous-estimer.
En coulisses, ceux qui font le choix du ralliement à Félix Tshisekedi se justifient en évoquant le manque de lisibilité de la stratégie de l’ancien président, son management suranné du Parti du peuple pour la reconstruction et le progrès (PPRD) comme de la coalition FCC, le leadership contesté d’Emmanuel Ramazani Shadary, qui fut le dauphin de Kabila en 2018, et le statu quo qui prévaut depuis la dernière présidentielle. Surtout, ainsi que le résume l’un de ces ralliés, « plus personne ne croit que Félix perdra les prochaines élections ».
Est-ce aussi le cas d’André-Alain Atundu ? Ancien administrateur général du Service national d’intelligence et de protection (Snip) sous Mobutu, toujours dans les renseignements sous Laurent-Désiré Kabila, puis porte-parole de la majorité présidentielle sous Joseph Kabila, il explique les raisons de son choix à Jeune Afrique.
Jeune Afrique : Pourquoi avez-vous rallié l’Union sacrée ?