Au Togo, deux journalistes condamnés par contumace font appel

Leur mise en examen pour outrage à l’autorité en décembre 2021 leur vaut une condamnation à 3 ans de prison ferme. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre les deux hommes, qui ne sont pas au Togo.

Ferdinand Ayite, président de SOS-Journaliste en danger, lors d’une manifestation interdite devant le Palais des Congrès à Lomé, le 19 février 2013. © Daniel Hayduk / AFP

Publié le 21 mars 2023 Lecture : 1 minute.

Le 20 mars, deux journalistes ont fait appel de leur récente condamnation par contumace à trois ans de prison ferme notamment pour outrage à l’autorité, a annoncé leur avocat. « Les deux journalistes condamnés, Ferdinand Ayité et Kokou Kouwonou, connu sous le nom d’Isidore Kouwonou, ont interjeté appel ce jour contre le jugement rendu par la première chambre correctionnelle du tribunal de grande instance » de Lomé, a déclaré Me Elom Kpadé.

Directeur de publication et rédacteur en chef du bihebdomadaire L’Alternative, ils sont mis en examen depuis décembre 2021 pour « outrage à l’autorité » et « propagation de propos mensongers sur les réseaux sociaux », à la suite de plaintes des ministres du Commerce et de la Justice pour des propos tenus dans une émission diffusée sur Youtube.

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Mandat d’arrêt international

Le 17 mars, un tribunal de Lomé les a condamnés à « 3 ans de prison ferme et à 3 millions de FCFA (4 573 euros) d’amende chacun. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre les deux », avait déclaré leur avocat qui dénonce un « procès expéditif ». Amnesty International appelle les autorités à « annuler les condamnations ».

Ferdinand Ayité et un autre journaliste avaient été déjà écroués à la prison civile de Lomé en décembre 2021 dans le même dossier, avant d’être libérés quelques jours plus tard. Ayité, « porté disparu » depuis le début du mois selon ses proches, avait déclaré quelques jours plus tard aller « relativement bien » et être « plus ou moins à l’abri du danger », dans un message publié sur Facebook.

Les deux journalistes, absents à l’audience, « vont bien et ils sont en sécurité », selon Me Kpadé. Le journal L’Alternative avait été suspendu en février 2021 pour quatre mois dans un dossier impliquant l’actuel ministre de l’Urbanisme, Koffi Tsolenyanu.

(avec AFP)

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