À l’OIF, Louise Mushikiwabo choisit sa numéro deux

La secrétaire générale de la Francophonie a désigné la Québécoise Caroline St-Hilaire au poste d’administratrice. Cette nomination devrait être confirmée le 21 mars.

Caroline St-Hilaire. © DR

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Publié le 20 mars 2023 Lecture : 2 minutes.

Cette nomination a été annoncée par la presse canadienne dans la nuit du 19 mars et doit encore être confirmée par le Conseil permanent de la Francophonie, qui se réunira à Paris dans la matinée du 21 mars. « Mais elle ne fait aucun doute », assure-t-on au sein de la direction de l’Organisation internationale de la francophonie. À 53 ans, la nouvelle administratrice succède à son compatriote Geoffroi Montpetit, parti le 10 mars dernier après deux années en fonction. Son contrat n’avait pas été renouvelé par Louise Mushikiwabo qui, réélue secrétaire générale fin novembre lors du 18ème Sommet de l’OIF à Djerba, a décidé d’attaquer ce second mandat de quatre ans avec une nouvelle équipe.

C’est une nouvelle fois outre-Atlantique que la Rwandaise est allée chercher celle qui doit l’aider à lancer les grands chantiers sur lesquels elle s’est engagée au moment de sa réélection. Arrivée à la tête de l’OIF en octobre 2018, la secrétaire générale a en effet d’abord travaillé avec Catherine Cano, démissionnée en octobre 2020 pour être remplacée quelques mois plus tard par Geoffroi Montpetit. Différence significative néanmoins, Caroline St-Hilaire a été proposée par Québec, quand ses deux prédécesseurs l’avaient été par Ottawa. L’État fédéral canadien a bien cette fois encore soumis son propre candidat, avant que son Premier ministre, Justin Trudeau, ne se rallie à la proposition québécoise.

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L’essentiel pour lui semble d’avoir pu conserver l’un des deux principaux postes de l’exécutif francophone occupé sans discontinuer par un Canadien depuis 2005 et la nomination de Clément Duhaime au poste d’administrateur par Abdou Diouf. François Legault, le Premier ministre québécois, s’est vite réjoui de voir sa candidate occuper un rôle de premier plan dans l’unique organisation internationale où le Québec siège en tant qu’État membre. « C’est l’opportunité de pouvoir renforcer le rayonnement international de la province », a-t-il fait savoir.

Très active dans les milieux culturels québécois, Caroline St-Hilaire a d’abord été députée fédérale, au sein du Bloc québécois (BQ) de 1997 à 2008, avant de devenir maire de la ville de Longueuil, située dans l’agglomération de Montréal, de 2009 à 2017. Cette année-là, elle annonce qu’elle abandonne la politique et révèle sa surdité dans son autobiographie, Se faire entendre.

Cinq ans plus tard, elle se présente pourtant aux élections provinciales de 2022, sous l’étiquette cette fois de la Coalition Avenir Québec (CAQ) de François Legault. Elle est sèchement battue dans la circonscription de Sherbrooke. Dès janvier, son nom a circulé pour reprendre la délégation générale du Québec à Barcelone, avant que le Premier ministre québécois ne propose son nom pour devenir la numéro 2 de l’OIF.

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