« Denis, comment fais-tu pour rajeunir sans cesse ? Donne-moi ton secret » : c’est par cette petite phrase badine que Nicolas Sarkozy a accueilli Denis Sassou Nguesso (DSN), son homologue congolais, le 8 février, à l’Élysée. Décidément ravi de le recevoir, le président français a poursuivi sur le même ton lorsque son hôte s’est aperçu que l’agent du protocole chargé de porter ses documents de travail nécessaires à l’entretien était resté à la porte du Palais, faute d’être inscrit sur la liste officielle : « Denis, si tu commences à laisser tes collaborateurs filer avec tes documents, tu es mal barré ! » Lors de la discussion de une heure qui a suivi, Sarkozy s’est efforcé de faire bonne figure quant à ses chances de réélection, face à un interlocuteur parfaitement informé de sa position délicate dans les sondages.
Au cours de sa visite officielle à Paris, DSN a reçu à l’hôtel Bristol la visite d’une demi-douzaine de ministres, dont Claude Guéant (Intérieur) et François Baroin (Économie et Finances). À la tête d’un pays dont les finances – et les réserves en devises – se portent bien, mieux en tout cas que celles de la plupart de ses voisins d’Afrique centrale, le chef de l’État congolais a été très courtisé.