« Pour l’instant nous avons compté 15 morts, pour la plupart des femmes, des enfants et des vieillards », a déclaré Arnold Lokwa, responsable de la « chefferie » (regroupement de villages) de Panduru. Dans la province d’Ituri, la milice Codeco (Coopérative pour le développement du Congo), qui affirme protéger la tribu Lendu face à la tribu Hema, est accusée d’avoir attaqué samedi matin, 18 mars, cinq villages du territoire de Mahagi.
Dans la province voisine du Nord-Kivu, ce sont les rebelles ADF (Forces démocratiques alliées), affiliés au groupe jihadiste État islamique (EI), qui sont accusés d’avoir tué au moins neuf personnes dans le village de Nguli, en territoire de Lubero. Les victimes « ont été tuées à l’arme blanche, à coups de machettes et de couteaux », une dixième personne est grièvement blessée et deux enfants sont portés disparus », a indiqué Kambale Kamboso, le chef du village.
« Récurrentes violations du cessez-le-feu »
Dans la même province du Nord-Kivu, mais plus au sud, des combats ont par ailleurs repris samedi entre l’armée et les rebelles du M23 dans le territoire de Masisi, au nord-ouest de la capitale provinciale Goma, après quelques jours d’accalmie. Dans un communiqué, l’armée a accusé la rébellion d’avoir attaqué au moins six de ses positions et de commettre de « récurrentes violations du cessez-le-feu ». Des habitants interrogés par téléphone signalaient des combats dans la soirée à Bihambwe, non loin de la cité minière de Rubaya.
Après plusieurs annonces de cessation des hostilités non suivies d’effet, un cessez-le-feu aurait dû intervenir le 7 mars mais n’a pas non plus été respecté. Les combats s’étaient toutefois arrêtés quelques jours cette semaine, pendant que le M23 se retirait de villages où se déployaient des soldats burundais de la force envoyée dans la région par la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC).
(avec AFP)