LE MATCH – Il y a quelques mois encore, la scène aurait parue surréaliste à Nouakchott. D’abord, parce que les puissants préfèrent la plupart du temps régler discrètement leurs comptes, mais aussi parce que Mohamed Ould Bouamatou (MOB) et Béchir El Hassen sont intimement liés. Et ce, de longue date. Le 1er mars, c’est pourtant devant les journalistes que le premier a demandé à ses avocats d’exposer publiquement les griefs qu’il nourrit à l’égard du second.
D’après ses conseils (qui sont aussi ceux de l’État mauritanien dans le procès qui s’est ouvert contre l’ex-président Mohamed Ould Abdelaziz), trois sociétés contrôlées par Béchir El Hassen et sa famille auraient fait défaut sur des remboursements dus à la Générale de banque de Mauritanie (GBM, propriété de Bouamatou), pour un montant total de 200 millions d’ouguiyas (5,5 millions de dollars). Une dette que les mis en cause contestent.