Installé dans ses locaux du boulevard du 30 Juin, Denis Kadima prend soin d’afficher une certaine décontraction. « Il y de la pression mais on fait avec », glisse-t-il dans un sourire. Sur son bureau, dossiers en pagaille et feuilles volantes racontent à sa place l’urgence du moment.
Ce 10 mars, jour de notre rencontre, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) sait qu’il ne lui reste en théorie qu’une semaine pour finaliser le processus d’enrôlement. Celui-ci accuse déjà du retard, mais pas de quoi inquiéter cet homme qui, depuis sa prise de fonction mouvementée en octobre 2021, porte sur ses épaules la responsabilité du bon déroulement des opérations en cours.