Visé par un mandat d’arrêt pour « atteinte à la sûreté de l’État » après ses propos critiques contre Kaïs Saïed en 2021, l’ex-locataire de Carthage, opposant à l’ancien régime de Ben Ali, reste attaché à la Tunisie, qui, ces derniers temps, traverse une zone de turbulences diplomatiques. Au lendemain des déclarations controversées du président Saïed sur les ressortissants d’Afrique subsaharienne, qualifiés de « hordes d’envahisseurs », des centaines de ressortissants subsahariens ont été rapatriés dans leurs pays d’origine. Dans la foulée, des campagnes de boycott des produits tunisiens ont été lancées dans plusieurs États africains.
La Banque mondiale, l’un des principaux bailleurs de Tunis, a décidé de suspendre temporairement son partenariat cadre avec le pays après la recrudescence des agressions contre les Subsahariens, consécutive au discours du président de la République, tandis que le Fonds monétaire international (FMI) se dit très préoccupé par la situation en Tunisie.