Dans ce dossier
Le Cameroun dans l’expectative
Il était l’une des voix préférées des automobilistes de Yaoundé. L’une de celles que les chauffeurs de taxi et leurs passagers reconnaissaient sans peine. Le verbe haut, le ton rassurant, Martinez Zogo s’adressait aux Camerounais de la rue. Il dénonçait, accusait, menaçait. On l’imaginait, dans le studio d’Amplitude FM, casque sur les oreilles, le doigt rageur et brandi vers sa cible. L’animateur n’était pas un exemple, ses diatribes étaient truffées de conditionnels et ses réquisitoires manquaient souvent de preuves. Lors de ses émissions fleuves, il lui arrivait de rendre hommage à la rumeur en assénant que, au Cameroun, il n’y avait « jamais de fumée sans feu ».