Les rebelles du M23, censés amorcer le 28 février un retrait de leurs positions selon un nouveau calendrier adopté il y a dix jours par les chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) à Addis Abeba, se sont emparés de nouveaux villages dans l’est de la RDC.
Selon des habitants, les combats se sont intensifiés dans le Masisi, territoire du nord-ouest de Goma, où le M23 a pris la ville de Mushaki le 24 février, à une trentaine de kilomètres de la capitale provinciale du Nord-Kivu. Le M23 contrôle Mushaki-centre « mais n’a pas avancé (…) car nous sommes là », a assuré une source militaire.
Plus au nord dans le même territoire, vers Mweso, « les rebelles ont pris le contrôle (des villages) de Busumba, Gashungo, Rugongwe », a décrit un responsable administratif. « Il y a eu des combats… Plusieurs collines sont dans les mains du M23. La population s’enfuit », a témoigné un représentant de la société civile.
Retrait échelonné
Plusieurs initiatives diplomatiques ont été lancées, sans succès jusqu’à présent. Un mini-sommet organisé en novembre à Luanda avait notamment ordonné un retrait du M23 de ses positions, ce qui n’a pas eu lieu. Le 17 février, à Addis Abeba, les chefs d’État de l’EAC ont adopté un nouveau calendrier, prévoyant un « retrait de tous les groupes armés » d’ici le 30 mars.
Samedi soir, devant la presse, le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a détaillé les étapes de ce retrait échelonné sur 30 jours. « La première phase commence le 28 février, c’est-à-dire mardi », a-t-il souligné.
(avec AFP)