Politique

Le chef de la diplomatie égyptienne en visite à Damas

Le séisme qui a frappé la Syrie a provoqué un certain réchauffement entre Damas et ses voisins arabes. L’arrivée de Sameh Shoukry dans la capitale syrienne ce 27 février est une première après une décennie de froid diplomatique.

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Mis à jour le 27 février 2023 à 09:05

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry à la Conférence de l’Union africaine (UA) au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, le 19 février 2023. © Amanuel Sileshi / AFP

Le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Shoukry, est arrivé à Damas ce 27 février pour exprimer « la solidarité avec la Syrie face aux conséquences du séisme », selon l’agence officielle syrienne Sana, ajoutant qu’il avait été accueilli à l’aéroport international de Damas par son homologue, Fayçal al-Mokdad.

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La visite en Syrie du ministre égyptien qui se rendra également se rendre en Turquie, « est un message de solidarité de l’Égypte avec ces deux pays frères après le tremblement de terre » du 6 février qui a fait près de 46 000 morts dans les deux pays. Depuis le séisme qui a dévasté la Syrie et la Turquie, des pays arabes ont repris contact et envoyé de l’aide à Damas qui commence à sortir de son isolement diplomatique.

Aide humanitaire

Au lendemain du séisme, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, avait appelé son homologue syrien, Bachar al-Assad, une conversation inédite entre les deux chefs d’État. Les chefs de la diplomatie égyptienne et syrienne s’étaient eux aussi entretenus par téléphone, et Le Caire a envoyé trois avions et deux bateaux chargés d’aide humanitaire en Syrie.

Le Caire était en froid diplomatique avec les deux pays depuis une décennie. Les relations n’ont cependant jamais été totalement rompues entre Le Caire et Damas et le plus haut responsable des services de sécurité syriens, le général Ali Mamlouk, avait même effectué en 2016 au Caire sa première visite rendue publique à l’étranger depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.

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Le président syrien a été diplomatiquement isolé, notamment de la scène arabe – la Syrie est toujours suspendue de la Ligue arabe qui siège au Caire – depuis le début de la répression du soulèvement  populaire de 2011 et qui a dégénéré en guerre civile.

(avec AFP)