On savait déjà qu’il en avait la tentation, mais désormais il a franchi le pas : à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) lors des dernières élections organisées fin 2018, Corneille Nangaa se lance en politique et annonce à son tour sa candidature à la magistrature suprême.
Depuis la fin de son mandat, et même si son remplacement à la tête de la commission électorale à été long et laborieux, le chef d’orchestre des derniers scrutins s’était fait plutôt discret, se consacrant notamment à ses investissements dans le secteur agricole. Toujours sous sanctions de l’administration américaine, qui l’accuse de corruption et d’entrave au processus démocratique, Corneille Nangaa se montre très critique vis-à-vis du processus électoral en cours et se dit convaincu d’avoir une carte à jouer dans la perspective de la prochaine présidentielle.