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Béji Caïd Essebsi (BCE) se voyait bien président de la République tunisienne après les élections du 23 octobre dernier. « Si mon pays a besoin de moi, je suis toujours là », déclarait-il dans J.A. une semaine avant le scrutin. La victoire islamiste en a décidé autrement. Tout le monde ne voulait pas de cet « homme providentiel ». Aussitôt la primature quittée, BCE a rejoint l’opposition. Une quatrième vie politique pour celui qui fut ministre sous Bourguiba, président de l’Assemblée nationale sous Ben Ali et Premier ministre provisoire durant la première année postrévolutionnaire.
Désormais, la volonté de Béji Caïd Essebsi est de former un large front anti-Ennahdha en vue des prochaines élections de 2013. Une douzaine d’émanations de l’ancien parti unique se sont rangées derrière lui. Ce vieux renard de la politique sait que cela ne suffira pas pour servir son destin présidentiel et regarde à présent du côté du « grand parti du centre ».